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- Lutte ouvrière n°1651
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La Poste (Angoulême) : Provocations et coup de feu contre les grévistes du centre de tri
Dans la nuit du samedi 26 février, à quatre heures et demie du matin, le patron d'une entreprise de transport qui loue son hangar et ses camions à La Poste, après avoir vociféré des insultes, a sorti un fusil et tiré, en l'air heureusement. Il prétendait ainsi intimider le piquet de grève installé devant ce centre " parallèle " bloqué par les grévistes du centre de tri d'Angoulême. La gendarmerie est intervenue. Le blocage s'est poursuivi.
Au-delà de l'hystérie antiouvrière de ce patron, ce sont les provocations de La Poste qui sont en cause. C'est La Poste, entreprise publique, qui est responsable. Ses cadres n'ont toujours pas désavoué l'énergumène. Elle a multiplié les centres de tri parallèles - trois au total - pour briser la grève.
C'est La Poste qui, sous couvert de négociations sur les 35 heures, a provoqué la grève en s'attaquant au régime de travail des " deux nuits sur quatre ", en imposant des horaires qui aggravent les conditions de travail, en particulier en nuit, en refusant des emplois à temps complet pour les contractuels.
Une fois de plus, la RTT chère à Aubry/Jospin constitue une attaque contre des travailleurs. Cette politique antiouvrière qui s'accompagne de dangereuses provocations est loin de passer comme une lettre à la poste, et la lutte des postiers du centre de tri d'Angoulême continue !