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Calais : Le droit à l'IVG malmené
Le personnel du centre d'interruption volontaire de grossesse de l'hôpital de Calais s'est mobilisé car il était inquiet pour l'avenir du service. Fin 2001, l'infirmière part à la retraite et deux médecins pratiquant l'IVG ont démissionné, sans que leur remplacement soit prévu.
Ce centre pratique 400 IVG par an et, faute de médecins en nombre suffisant, des femmes sont orientées vers d'autres villes voisines. Les moyens sont bien inférieurs à ce qu'ils étaient à l'ouverture du centre en 1981. Les médecins sont mal payés, leur activité n'est pas reconnue en milieu hospitalier et les préjugés contre l'avortement sont toujours présents, plus de 25 ans après le vote de la loi Veil.
Le service IVG n'est pas le seul débordé, toute la maternité de Calais l'est, surtout depuis la fermeture pour insécurité d'une clinique proche. Les locaux sont insuffisants et le service d'IVG est considéré comme secondaire par la direction.
Le personnel a écrit aux élus pour leur demander leur soutien, a fait circuler une pétition et est intervenu dans la presse locale.
Le directeur régional de l'hospitalisation, jusque-là muet sur le sujet, est venu faire une inspection et le directeur de l'hôpital a annoncé qu'il n'était pas question d'arrêter les IVG à Calais, que des médecins de la maternité remplaceraient les démissionnaires.
Le personnel est bien conscient que, si quelque chose bouge, c'est parce qu'il a mis le problème sur la place publique. Après les déclarations d'intentions, il faut maintenant des mesures concrètes pour assurer le fonctionnement normal du service.