L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l'Afssa, a publié un avis dans lequel elle constatait la mauvaise application des mesures sanitaires visant à réduire les risques de contamination de la viande de consommation par l'agent de la vache folle dans les abattoirs.

Ce rapport constate que les abattoirs ne sont pas très regardants sur les mesures sanitaires, que ce soit pour protéger les consommateurs ou les employés qui travaillent à l'abattage et à la découpe.

Alors qu'il est nécessaire d'exclure de la chaîne alimentaire certains organes à risques comme la moelle épinière, les amygdales ou encore les intestins des bovins, l'Afssa constate que 10 % des produits destinés à la boucherie sont examinés et présentent des fragments de moelle épinière, dont certains mesurent jusqu'à 20 cm... L'avis ne dit rien sur les autres organes à risques, mais précise qu'un doute plane sur les prélèvements cérébraux qui, en principe, doivent être effectués systématiquement sur les animaux pour procéder à un éventuel dépistage de la maladie. Bref, pas de quoi être rassuré !

L'avis constate aussi que les employés des abattoirs sont mal protégés contre les risques de projection et que, en ce domaine, la réglementation n'est pas respectée.

Six ans après la crise de la vache folle, rien ne semble avoir beaucoup changé dans le monde de l'agro-alimentaire, surtout pas l'irresponsabilité des industriels poussés par l'appât du gain.