Rhodia Organique Saint-Fons : Emplois en moins et record de production03/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1905.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia Organique Saint-Fons : Emplois en moins et record de production

L'usine Rhodia Organique subit de plein fouet la réorganisation du groupe dans les fonctions support (comptabilité, bureaux d'études, approvisionnements ) et en production, avec en 2004 la fermeture de deux ateliers, et deux autres supplémentaires en 2005. Les effectifs étaient environ de 600 fin 2003, mais l'objectif est de passer à 350 fin 2005. Deux plans de restructuration sont prévus dans l'année. Cela n'a pas empêché l'usine de battre un record de production en 2004.

La direction n'en reste pas là et envisage des rapprochements d'ateliers, avec des baisses d'effectifs à la clé. Actuellement, avant même les suppressions de postes, les conditions de travail se sont déjà fortement dégradées et la charge de travail augmente sans cesse. La prise de congés devient difficile. Il arrive qu'on fonctionne en sous-effectif, avec du personnel intérimaire. La sécurité dans ces conditions n'est plus garantie en cas de problème dans les installations, alors que le site est classé Seveso 2. Dans d'autres secteurs, les suppressions de postes s'ajoutent à la vétusté des ateliers où le système de conduites est tellement ancien que les pièces de rechange sont introuvables. Du coup, les arrêts et redémarrages se font dans des conditions difficiles.

Malgré les statistiques faussées de la direction, le nombre d'accidents du travail est en augmentation et le dernier accident grave s'est produit quand un opérateur s'est retrouvé le bras coincé, seul dans son atelier.

La situation n'est pas meilleure pour les entreprises extérieures, dont les contrats sont revus à la baisse. Ainsi, l'entreprise VOS logistique a récupéré le contrat de conditionnement et logistique parce qu'elle s'est engagée à réduire ses coûts, sur le dos de ses salariés. Rhodia sous-traite aussi les suppressions de postes.

Aujourd'hui, d'après la direction, nous n'aurions pas d'autre choix que d'accepter ces restructurations au nom de la compétitivité. Mais il n'est pas certain que les travailleurs acceptent éternellement ce discours ni de faire les frais de ces choix financiers.

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