Coliposte - Grenoble : Un licenciement en toute illégalité05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Coliposte - Grenoble : Un licenciement en toute illégalité

L'agence Coliposte, qui dépend à 100 % de La Poste, assure la distribution des paquets sur l'agglomération grenobloise. Elle regroupe une cinquantaine de salariés. Ceux-ci se sont mis en grève à 90 % pour protester contre la menace de licenciement qui pesait sur un jeune agent, Anthony. Celui-ci s'est vu convoquer à la suite de la perte de ses points et au retrait de six mois de son permis de conduire, perte consécutive à une infraction faite en dehors de ses heures de travail et avec son véhicule personnel.

La direction de Coliposte refusait de reclasser ce travailleur, qui n'avait jusque-là jamais fait l'objet de la moindre sanction ni remarque, sur un autre poste de travail (le tri des colis ou une tournée de facteur à vélo) et maintenait sa décision. Elle allait même jusqu'à lui demander... de former son remplaçant !

Le chef d'agence vient du privé, où il a été responsable de la fermeture d'un centre de distribution du géant DHL. Les travailleurs de La Poste redoutent la privatisation à terme de ce service. Déjà l'encadrement explique que " le coût du paquet sur Grenoble est trop élevé " et signifie ainsi sa volonté de faire des économies sur le personnel et d'accroître la charge de travail.

Lundi 2 avril, Anthony recevait une lettre recommandée lui annonçant son licenciement, procédure d'une illégalité totale car, étant postier titulaire, son cas doit être d'abord être examiné en commission paritaire.

Dès la menace de licenciement connue, tous les salariés de Coliposte se sont mis en grève. La pétition de soutien a recueilli des centaines de signatures à La Poste. La grève a été suspendue, mais un préavis de grève a été déposé pour le 5 avril.

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