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- Lutte ouvrière n°2032
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Dans les entreprises
Groupe Peugeot Citroën : Fermeture d'un atelier de montage et transfert de production.
À l'usine d'Aulnay-sous-Bois, ce sont près de 1000 emplois d'ouvriers qui vont être supprimés à partir d'août 2008, sur les 3500 que compte le site. Les travailleurs intérimaires seront mis en fin de mission et des postes en CDI (contrats à durée indéterminée) seront supprimés. L'encadrement aussi sera touché. L'une des deux lignes de montage de véhicules sera fermée. Mais si les bras seront beaucoup moins nombreux, il n'est pas prévu de diminuer d'autant la production. Le PDG Christian Streiff a annoncé que l'usine devrait produire plus de 1000 véhicules par jour, réalisés sur une seule ligne de montage, en trois équipes. Pour y parvenir, il faudra certainement ajouter bon nombre de samedis ou de week-ends travaillés, ou encore des heures supplémentaires.
Cette augmentation de la productivité est dans le droit fil de la politique suivie par le groupe depuis des années. Les réorganisations sont permanentes. Non pas pour moderniser l'usine, mais pour augmenter les opérations que doit effectuer chaque ouvrier. La dernière augmentation de production date de juin. Avec pratiquement le même effectif, il fallait produire 7 % de plus, soit 28 véhicules supplémentaires par jour dans l'une des deux chaînes de montage. Streiff a résumé en disant " travailler plus vite et moins cher ". En effet, c'est bien sur le travail des ouvriers que le groupe s'enrichit.
À Asnières, ce sont près de 340 travailleurs (dont 85 intérimaires) qui sont concernés. Là, il ne resterait plus que la production de pièces de rechange. Il sera alors facile de fermer complètement l'usine et de réaliser une opération immobilière en bord de Seine.
La direction a le culot de présenter ces mesures comme nécessaires pour que les usines soient compétitives et qu'elles puissent continuer ! Mais le groupe est déjà compétitif. Il a rapporté sept milliards si on prend en compte les cinq dernières années. Ses réserves sont estimées à 13 milliards.
La soif de profit des capitalistes n'a pas de limites... sauf celles que les travailleurs imposeront.