Un député UMP a déposé un projet de loi pour officialiser le don de jours de RTT entre salariés, pour s'occuper d'un enfant gravement malade. L'idée lui est venue après que les salariés d'une usine de sa circonscription ont offert 170 jours de RTT à l'un des leurs, pour lui permettre d'accompagner son enfant atteint d'un cancer.

On comprend de tels gestes de solidarité entre collègues. Mais ce qui est choquant, c'est de vouloir les généraliser en les légalisant. Car cela revient à exonérer les patrons de toute solidarité, tout en culpabilisant les salariés qui ne feraient pas un tel geste envers les 1 500 enfants très malades qui pourraient bénéficier de cette mesure dès l'an prochain. C'est la même logique que lors de l'instauration de la journée de solidarité du lundi de Pentecôte.

La moindre des choses serait que, dans de tels cas, ce soient les patrons qui payent. Et s'il y a une loi à faire, ce serait pour les y contraindre.