Hausse des fournitures scolaires : L'école est loin d'être gratuite24/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2247.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des fournitures scolaires : L'école est loin d'être gratuite

L'allocation de rentrée scolaire (ARS) a été versée vendredi 19 août aux familles aux revenus modestes. Elle varie de 284 à 311 euros par enfant, selon son âge. Elle est loin cependant de couvrir l'ensemble des achats liés à la rentrée, des habits qu'il faut bien renouveler aux fournitures scolaires qui ont subi de fortes hausses.

L'an dernier, la Confédération syndicale des familles avait chiffré l'achat des seules fournitures à 113 euros pour un enfant de cours préparatoire, 821 euros pour un élève de seconde technologique. Cette année, l'augmentation des prix des fournitures pourrait grimper jusqu'à 18 %, même si d'autres calculs la fixent à 7 %, ce qui est quand même énorme par rapport aux revenus qui, eux, sont restés quasiment bloqués.

Ces dernières années, les grandes surfaces s'étaient engagées à maintenir leurs prix sur une trentaine d'articles, dits « les essentiels de la rentrée ». Mais cette année, elles ont déjà exclu les cartables de leur liste, pour des raisons écologiques, prétendent-elles : à les en croire, acheter un cartable neuf trop souvent mettrait la planète en danger ! Or c'est un article dont le coût est important, souvent au-delà de 40 euros, et qu'il faut bien renouveler de temps en temps, même si on n'en achète pas un par an. Ensuite, elles justifient la hausse des autres produits par l'augmentation du prix du pétrole et celle, importante, de la pâte à papier. Sauf qu'elles ont passé leurs commandes en début d'année, soit avant la forte hausse du prix du papier, qu'elles ont répercutée par anticipation sur les consommateurs.

Face à ces pratiques, le ministère de l'Éducation nationale, qui soutenait l'opération des « essentiels de la rentrée », s'est senti obligé de s'en retirer.

En définitive, on demande aux parents de payer toujours plus pour assurer la scolarité de leurs enfants, qui devrait en principe être gratuite tant qu'elle est obligatoire.

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