Mardi 29 janvier, à l'usine Renault du Mans, à l'appel de la CGT, plusieurs centaines de travailleurs ont débrayé tout au long de la journée à partir de 7 h 30 le matin, contre le plan compétitivité de Renault.

Malgré la pluie et le vent, ils sont restés nombreux devant la porte de l'usine et le feu de palettes. Dans la matinée, ils sont partis en manifestation aux cris de « Ghosn, ton plan on n'en veut pas » jusqu'à un grand panneau du Conseil général vantant la subvention accordée à Renault pour la création d'une quarantaine d'emplois : une provocation comparée aux 8 200 emplois que Renault veut supprimer !

Rapidement tronçonné, le panneau a été ramené à la porte de l'usine pour être recouvert, sous les applaudissements, d'affiches contre le plan compétitivité.

Au changement d'équipe, l'équipe d'après-midi a rejoint le débrayage.

Dans l'après-midi, le préfet de la Sarthe est venu en personne sur le piquet de grève pour éviter une manifestation chez un ministre dont la maison est à quelques centaines de mètres de l'usine. Il a pu juger sur pièces ce que les travailleurs pensent de la compétitivité.

Pour cette journée, beaucoup voulaient frapper un grand coup et cela a été un succès : il y avait de nombreux travailleurs qui n'avaient pas participé aux débrayages précédents.

Le chantage à l'emploi de la direction, décrétant que la fermeture de sites serait inéluctable si un accord n'était pas signé, a eu une première réponse qu'il faudra amplifier.