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- Lutte ouvrière n°2354
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Newell Rubbermaid – Malissard (Drôme) et Saint-Herblain (Loire-Atlantique) : Des emplois rayés d'un trait de plume
À Malissard, il a décidé de rayer d'un trait de plume son dépôt logistique, licenciant au passage neuf personnes, et transférant les autres sur une plate-forme à Montéléger, 7 km plus au sud. Il y a six ans, ce même trust avait déjà fermé sans état d'âme son usine de production de stylos Reynolds située à Valence, jetant 256 travailleurs sur le pavé.
À Saint-Herblain, à l'usine Waterman, 72 licenciements sont annoncés sur 186 dans l'entité Newel Services, mais la production (289 salariés) n'est pas touchée. Pour combien de temps ? se demandent avec angoisse les salariés de l'usine, en majorité des femmes, inquiètes de ce nouveau plan social.
Le comble du cynisme a été atteint avec l'annonce de la délocalisation en Pologne du service clients, soit treize personnes à Nantes et six dans la Drôme, et la demande que les futurs salariés polonais soient formés par les futurs licenciés, avec une prime de 1 000 euros à la clé pour ceux qui seraient volontaires sur cette mission ! Le même procédé avait été utilisé à l'inverse en 2009 envers des travailleurs britanniques victimes de licenciements et dont l'usine de Saint-Herblain récupérait l'activité. Une méthode semble-il courante pour la direction de ce trust. Méthode qui a, à juste titre, choqué les travailleurs, même si le problème n'était pas de s'en prendre aux travailleurs polonais.
Sur le site de Malissard, la direction aurait annulé sa décision de demander au personnel de former ses successeurs, par contre elle est maintenue à Nantes, où les salariés polonais viendront se former en novembre.
Pour justifier toutes ces attaques, la direction de la succursale française de Newell Rubbermaid invoque un manque de compétitivité. Mais le trust est loin d'être en difficulté puisqu'il a annoncé un résultat net de 400 millions d'euros en 2012.
À Malissard comme à Nantes, le personnel a fait grève mercredi 4 septembre pour exprimer sa colère et son refus d'être traité comme des pions au gré des besoins financiers des actionnaires.
Le lendemain, un blocus était organisé sur le site de Nantes, mais le travail a repris avec un goût amer car les licenciements sont maintenus. Et même si de petites avancées ont été obtenues au niveau des primes de départ qui seront de l'ordre de 47 000 euros, on reste très loin du compte et inquiets pour l'avenir.