Fin août, le gouvernement se disait satisfait de la baisse du chômage. Il annonçait déjà l'inversion de la courbe pour septembre, ce qui aurait permis à Hollande de tenir enfin l'une de ses promesses. Mais on apprenait bientôt que les chiffres relativement bons étaient dus à une erreur de SFR, qui avait conduit au doublement du nombre de radiations. Les chiffres du mois de septembre corrigent cette erreur (environ 18 000 personnes se seraient réinscrites à Pôle emploi), mais révèlent aussi un chômage toujours en hausse, avec un total de 60 000 demandeurs d'emploi en plus.

Le ministre délégué chargé de l'Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a reformulé la promesse de Hollande, annonçant cette fois une inversion de la courbe du chômage pour la fin de l'année. Son entourage a précisé que, si les chiffres sont meilleurs en décembre, on ne le saura qu'en janvier. Encore un mois de gagné... et 3,29 millions de chômeurs toujours laissés pour compte.

Benoît Hamon a ajouté qu'en cas d'échec « la crédibilité de ce gouvernement sera fondamentalement entamée ». C'est déjà fait, du moins pour les salariés, les chômeurs, les retraités qui eux, contrairement aux patrons, ne bénéficient pas du crédit impôt compétitivité emploi, ni des milliards de subventions allègrement déversés pour prétendument réduire le chômage.