À l'hôpital Purpan, le déménagement du service de psychiatrie n'est pas passé inaperçu. Cela fait des mois que le personnel du service se mobilise pour dénoncer les conditions dans lesquelles la direction entend effectuer ce déménagement. Certes, les nouveaux locaux sont neufs et plus grands mais, justement, une telle configuration réclame du personnel supplémentaire pour pouvoir s'occuper correctement des malades et garantir la sécurité des agents. C'est pourquoi ils revendiquent la création de 36 emplois et le remplacement de toutes les absences.

La direction comme l'ARS faisant la sourde oreille, ce sont plusieurs dizaines de grévistes, soutenus par la CGT et Sud, qui ont bloqué mardi 15 octobre les opérations de déménagement. Ils ont également arrêté chaque rame du tram, qui passe juste devant leur service, avec banderoles en travers des voies. Pour passer en force et contourner le barrage des grévistes, la direction a dû faire appel aux élèves infirmiers, et même un directeur est venu prêter main-forte pour déménager les malades... à pied, sous la pluie !

Pour répliquer piteusement à la mobilisation du personnel, la direction a le culot d'invoquer « la sécurité des patients » et « la morale soignante », tout en menaçant les grévistes de sanctions. Mais sa morale soignante ne va pas jusqu'à contester les mesures d'économies prônées par le ministère sur le dos des patients et des agents.

Même si la direction n'a rien lâché sur les postes, elle s'est tout de même engagée à remplacer toutes les absences durant les semaines de mise en fonctionnement dans le nouveau bâtiment. C'est là une petite avancée, face au mépris de la direction.