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Leur société
Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !
Le 24 octobre, Georges Ibrahim Abdallah entamait sa trentième année de détention en France, plus que Nelson Mandela ! Ce militant communiste libanais des FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise), pro-Palestiniens, a été condamné à la prison à vie pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates américain et israélien. Alors qu'il était déjà emprisonné, la police avait comme par hasard retrouvé à son domicile une arme qui l'incriminait.
Aucune peine de sûreté n'ayant été requise contre lui, il aurait dû être libérable en 1999. Huit demandes de libération conditionnelle ont été faites depuis cette date, elles ont toutes été refusées, la dernière en avril 2013. En novembre 2012, cependant, la justice avait autorisé sa libération, la liant avec un arrêté d'expulsion qui devait être signé par le ministre de l'Intérieur. Manuel Valls a refusé de signer cet arrêté, alors que le Liban se déclarait prêt à l'accueillir.
Qu'à chaque fois le gouvernement français, quelle que soit son étiquette, ait cédé aux pressions des gouvernements américain et israélien ne fait aucun doute pour expliquer cet acharnement contre Georges Ibrahim Abdallah. En janvier 2011, Yves Bonnet déclarait : « Je trouve anormal et scandaleux de maintenir Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu'il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après, on peut ne pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte aussi, des massacres de Sabra et Chatilah dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux, alors qu'elle a libéré Maurice Papon ? » Yves Bonnet n'est pas un militant communiste ou pro-Palestiniens, mais est l'ancien directeur de la DST ! Et quand il dénonce la « vengeance d'État » qui s'exerce contre Abdallah, il sait de quoi il parle.