Blanchisserie des Lilas : une fermeture inacceptable20/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2442.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Blanchisserie des Lilas : une fermeture inacceptable

Le 12 mai, la Direction du travail de Seine-Saint-Denis a homologué le nouveau plan de suppressions d’emplois proposé par la direction de RLD. Les 72 travailleurs de la blanchisserie des Lilas se retrouvent donc licenciés, sauf s’ils acceptent pour certains de partir travailler dans d’autres sites, en particulier aux Mureaux, à l’autre bout de la région parisienne.

En octobre 2014, le patron de RLD, groupe qui compte 2 100 salariés et fait des bénéfices, avait annoncé sa volonté de fermer le site des Lilas et de supprimer les emplois. Le plan de licenciements (PSE) prévoyait des primes minimales, 62 mutations (pour 72 travailleurs) avec des horaires incompatibles avec leurs lieux d’habitation, des congés de reclassement très faibles, etc. Les salariés de la blanchisserie se sont mobilisés contre cette fermeture. Ils ont fait grève durant une semaine, ont organisé plusieurs manifestations dans la ville pour dénoncer ces licenciements, alors même que RLD touche au titre du CICE 4 millions d’euros pour 2014 et 2015.

Le premier PSE a été rejeté pour des raisons de procédure. La direction du groupe était tellement pressée de fermer qu’elle n’avait pas respecté le calendrier obligatoire. Elle a donc proposé un nouveau PSE en avril, qui n’ajoutait pas grand-chose pour les travailleurs. La prime de mobilité était portée à 3 000 euros et 2 500 au bout de 12 mois. La direction acceptait des horaires de travail adaptés pendant 15 mois pour les salariés mutés, et les congés de reclassement étaient augmentés de trois mois. Tout cela est très insuffisant et toujours aussi inacceptable. Mais, sans surprise, l’administration a entériné cette fermeture de site et ces licenciements déguisés. C’est écœurant !

Les travailleurs se sont mobilisés pour empêcher le patron de les jeter dehors ainsi et ce combat n’a pas été vain. Certes, pour le faire reculer, une mobilisation de l’ensemble des travailleurs de RLD, y compris sur les autres sites, aurait été nécessaire, d’autant que la direction du groupe a déjà annoncé son intention de poursuivre ses réductions d’effectifs. Mais les travailleurs des Lilas ont lutté collectivement jusqu’au bout et ils ont la fierté de s’être battus pour leur dignité, contre un patron prêt à tout pour défendre ses profits.

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