SNCF Paris – Gare de Lyon : non aux licenciements et aux sanctions !12/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2654.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Paris – Gare de Lyon : non aux licenciements et aux sanctions !

Depuis des mois maintenant, la direction de la SNCF ne cesse de mener la guerre aux cheminots. Le moindre faux pas, la moindre erreur dans le cadre du travail, la moindre discussion d’un ordre venant d’un chef, donnent lieu non seulement à sanction, mais à une menace de licenciement.

Cela veut dire la radiation pure et simple des cadres SNCF, avec ce que cela implique de conséquences néfastes pour la possibilité de retrouver un emploi ou la retraite.

Dernièrement, sur le réseau Paris sud-est, pour ne parler que de celui-ci, les exemples de cette politique répressive se sont multipliés.

Le 8 avril dernier, Rénald, contrôleur élu au CSE lors des dernières élections professionnelles, était convoqué pour un entretien disciplinaire, avec une menace de radiation des cadres, pour avoir utilisé de vieilles traverses afin de protéger l’accès à des toilettes insalubres. Plusieurs centaines de contrôleurs, agents de conduite et agents commerciaux SNCF s’étaient réunis ce jour-là pour le soutenir.

Vendredi 7 juin, en gare de Lyon, un débrayage a entraîné presque la totalité des 400 contrôleurs de Paris sud-est en solidarité avec Rénald, et un nouveau rassemblement est appelé par les organisations syndicales le 19 juin prochain, jour de son conseil de discipline.

Plus récemment, Emmanuel et Kevin ont été menacés eux aussi de radiation des cadres, et un troisième travailleur, Mathieu, d’une sanction plus forte qu’un simple blâme, avec inscription à son dossier. La direction invoque le faux prétexte d’un incident auquel ils auraient assisté lors du refoulement d’un train porte-autos en gare de Lyon-Bercy, lorsque ce train avait heurté le butoir. Il est certain que les grands chefs qui veulent sanctionner aujourd’hui auraient eu bien du mal à être témoins de ce genre de problème, tant ils sont loin du terrain.

Venant après le mouvement contre la réforme ferroviaire, ces sanctions et menaces de licenciement ne visent qu’à briser la résistance des cheminots face à la dégradation de leurs conditions de travail et de vie. La direction veut faire des exemples afin de décourager et si possible de démoraliser les travailleurs, lui permettant de poursuivre sans obstacle le démantèlement de la SNCF, la fin du statut de cheminot, le recours systématique à l’intérim, l’embauche au rabais, etc.

Cependant, la direction aurait tort de se réjouir, comme les rassemblements successifs le montrent. La combativité des travailleurs du rail est loin d’être étouffée et sa politique nourrit une colère qui pourrait bien éclater au moment où elle s’y attend le moins.

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