Si l’on compare à 2019, l’année d’avant Covid, les défaillances des entreprises de moins de dix salariés ont augmenté de près de 62 %, celles comptant jusqu’à 49 salariés de 79 % et celles de 50 à 249 salariés de 55 %. Parmi celles de taille intermédiaire et les grandes entreprises, les défaillances ont presque doublé.

La Banque de France fait valoir qu’il s’agit d’un rattrapage après les protections accordées par l’État dans la période du Covid : les prêts garantis, les fonds de solidarité, les reports d’impôts et de cotisations, le financement par l’État du chômage partiel et ensuite le bouclier tarifaire pour les entreprises consommant beaucoup d’énergie. Entre les dettes à rembourser à des taux qui augmentent, la hausse du prix des matières premières et le budget en berne des consommateurs face à l’augmentation des prix, beaucoup d’entreprises ne survivent pas.

Les hôteliers ferment boutique, les petits magasins également, les coiffeurs et autres services à la personne, les artisans et les petites entreprises du bâtiment sont parmi les plus touchés. Y compris des grandes enseignes de vente de textile, Camaïeu, Kookaï, Naf Naf, Go Sport etc. se retrouvent en redressement judiciaire, voire en liquidation.

Cependant, les plus grosses sociétés profitent de la situation pour racheter les plus petites, les banques dictent leur loi, et les entreprises du CAC 40 annoncent des profits record.

Pendant la crise, l’exploitation continue.