Le 30 juin, votez Lutte ouvrière, le camp des travailleurs !26/06/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/06/P2_2024_06_15_Manif_contre_RN_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Editorial

Le 30 juin, votez Lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

Illustration - Le 30 juin, votez Lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

À quelques jours des élections législatives, un point fait l’unanimité dans le monde ouvrier : Macron, qui a passé son temps à nous mépriser et nous piétiner, doit être rejeté. Mais de quelle façon le chasser ? Là-dessus, le monde du travail se divise.

Il y a ceux qui sont prêts à voter pour le Rassemblement national. Écoeurés par tous les partis qui se sont succédé au pouvoir, ils croient que Bardella donnera un coup de pied dans la fourmilière. Erreur : plus il se rapproche du pouvoir, plus il s’inscrit dans la continuité de tous les politiciens qui l’ont précédé.

Ne vient-il pas de nouer une alliance avec une partie de la droite, avec Ciotti qui veut encore repousser l’âge de la retraite ? N’est-il pas déjà en train d’expliquer qu’il ne pourra pas tout faire, parce qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses ?

Le coup des caisses vides, c’est le discours mensonger de tous les politiciens pour justifier leurs reculades : ils omettent de dire que les caisses du grand patronat débordent et que toutes les richesses, que nous produisons, sont largement suffisantes pour assurer un minimum de 2 000 euros de salaire, une retraite à 60 ans et des créations d’emplois pour améliorer nos conditions de travail.

Même sur le terrain des incivilités et de la délinquance, le RN ne changera rien. Car, pour cela, il faudrait arrêter avec cette politique d’abandon des quartiers populaires et de leur jeunesse. Il faudrait en finir avec la précarité et les inégalités ahurissantes. C’est-à-dire qu’il faudrait s’en prendre à la rapacité de la grande bourgeoisie, à ceux qui nous exploitent, licencient et jettent des millions de travailleurs dans la misère.

Pour compenser ses reniements, Bardella s’attaquera aux travailleurs étrangers ou d’origine étrangère, au nom de la préférence nationale. Mais croire que les économies faites sur le dos des étrangers et des sans-papiers profiteront aux classes populaires est de la naïveté. Ce n’est pas parce qu’un travailleur immigré ne pourra pas toucher telle ou telle aide que les salaires augmenteront.

L’argent pris aux travailleurs étrangers ira une fois de plus dans les coffres-forts de la grande bourgeoisie. Qu’il y ait des ouvriers plus écrasés et persécutés que d’autres n’a jamais fait avancer les intérêts des travailleurs. C’est même l’inverse. Moins les travailleurs étrangers auront de droits, plus nous reculerons tous parce que ce sera un nouveau moyen de pression pour le patronat. Et ce, d’autant plus que nous serons encore plus divisés que nous ne le sommes aujourd’hui.

À l’opposé, il y a ceux qui craignent, à juste titre, que les racistes et les xénophobes soient renforcés par le RN. Et certains comptent sur le Nouveau Front populaire pour l’empêcher. Mais ce sont les mêmes politiciens de gauche qui nous ont trahis maintes et maintes fois.

Ces dernières semaines, ils nous rejouaient le film Petits meurtres entre amis, et les voilà unis sur un programme censé nous faire rêver, en nous ramenant Hollande, qui plus est ! Mais même ce programme, dérisoire pour régler les problèmes des travailleurs, fi nira à la poubelle comme sous Mitterrand, Jospin et Hollande.

Parce que la gauche ne veut pas s’en prendre au grand patronat, il n’y a aucune raison qu’elle fasse autre chose que ce qu’elle a fait pendant quarante ans : nous laisser dans la galère, confrontés aux licenciements et aux attaques patronales. Et c’est cela qui pousse les travailleurs les plus désespérés dans les bras du RN. Alors, ce n’est pas parce qu’ils nous rejouent le coup de l’Union de la gauche et du barrage anti-RN qu’il faut leur refaire confi ance.

Une chose est certaine : nous ne rejetterons pas des politiciens bourgeois en nous en remettant à d’autres politiciens qui ne veulent pas imaginer d’autre avenir que cette société d’exploitation !

Notre sort ne changera pas tant que nous ne serons pas capables de nous en mêler nous-mêmes. À nous de nous exprimer, d’agir et de mener la lutte pour nos intérêts de travailleurs et ceux de toute la société.

C’est pour cela que Lutte ouvrière présente des ouvriers, des employés, des infi rmières, des enseignants, des facteurs, des employés dans presque toutes les circonscriptions du pays. Grâce à nos candidats, les travailleurs qui n’ont plus confi ance dans les bonimenteurs professionnels pourront voter pour l’un des leurs, dévoué aux intérêts des exploités. Pour des candidats opposés à la grande bourgeoisie et à son système capitaliste qui nous enfonce dans des crises et des guerres sans fin.

Votez pour des candidats qui sont comme vous, qui vivent les mêmes diffi cultés que vous et qui ont toujours été fi dèles à vos combats !

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