Airbus Atlantic – Nantes : les travailleurs de Satys Aerospace engrève06/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P13-1_Satis-Nantes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C800%2C470_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Atlantic – Nantes : les travailleurs de Satys Aerospace engrève

Mardi 29 octobre, 80 % des 140 salariés de Satys, qui assurent une partie de la peinture et l’étanchéité des pièces et réservoirs d’avion sur le site d’Airbus Atlantic de Nantes et sur celui de Malville, ont commencé un mouvement de grève reconductible et installé un piquet devant l’entrée principale de l’usine.

Illustration - les travailleurs de Satys Aerospace engrève

Les grévistes, avec le soutien de la CGT, demandent une prime exceptionnelle, une prime de quart et la revalorisation de leur prime d’habillage. Leur colère fait suite, entre autres, à une prime de participation nulle cette année et celle mensuelle de performance divisée par deux, alors que l’entreprise enregistre une croissance de 72 % et qu’elle est leader mondial pour cette spécialité.

L’absence de prime de quart cristallise les mécontentements, d’autant plus qu’il y a deux ans, lors d’une précédente grève de quatre jours qui avait arraché une augmentation des salaires de 4 %, la direction avait déjà promis d’installer cette prime qui n’a jamais vu le jour. Les salaires sont loin d’être à la hauteur. Ils sont au smic à l’embauche et à peine plus après, cela pour un travail posté y compris les nuits, qui s’effectue dans des conditions difficiles avec des produits toxiques et des postures physiques contraignantes.

La direction argumente sur le calendrier des négociations annuelles obligatoires (NAO) prévues en décembre, qu’elle vient d’avancer mi- novembre, en proclamant cependant qu’« on ne négocie pas les NAO sur un piquet de grève ! » Mais les grévistes ne s’en laissent pas conter et attendent les propositions de la direction.

En attendant, la grève continue et a été revotée pour le mercredi 6 novembre avec l’argument « On n’a pas fait cinq jours de grève pour rien », même si les grévistes sont moins nombreux. D’autant que cette grève commence à toucher la production dans les ateliers d’Airbus qui a sous-traité en partie ce travail en 2017.

Le piquet commence à recevoir des soutiens des travailleurs de la zone, à commencer par ceux d’Airbus Atlantic, mais aussi d’autres entreprises sous- traitantes, comme IDEA. En tout cas, le bras de fer continue.

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