Audiovisuel public : grève contre la fusion29/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2913-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Audiovisuel public : grève contre la fusion

Jeudi 23 et vendredi 24 mai, les salariés de l’audiovisuel public, en particulier ceux de Radio France, étaient nombreux en grève contre le projet de holding France Médias, qui vise à regrouper dès le 1er janvier 2025 Radio France, France Télévision et l’INA, préparant leur fusion totale.

Les syndicats dénoncent la volonté de diminuer les budgets, ce qui implique à terme des réductions massives d’effectifs et le recul des conditions de travail. Les syndicats disent aussi craindre une « perte d’indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques », certains évoquent l’époque de l’ORTF, société unique de l’audiovisuel public jusqu’en 1974, au sein de laquelle s’exerçait la censure gouvernementale. Dans un contexte où la campagne gouvernementale assimilant toute critique de la politique de terreur d’Israël à de l’antisémitisme fait rage, et où l’humoriste Guillaume Meurice a été suspendu de l’antenne et menacé de sanction, cette crainte n’est pas infondée.

Alors que la grève était massive jeudi 23 et vendredi 24 mai, le gouvernement a finalement décidé de ne pas faire passer le projet de loi à l’Assemblée nationale et de le reporter, prétextant que les députés étaient trop occupés. C’est un premier recul obtenu par la grève.

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