À bas les frontières !29/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P4-2_manifestation_Lyon_juin_2023_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Européennes

À bas les frontières !

Alors que l’élection est censée déterminer la composition du Parlement de l’Europe, les dirigeants des listes dites principales n’ont de cesse d’en appeler à davantage de séparations, de frontières, de murs entre les populations des différents pays.

Illustration - À bas les frontières !

« Il faut que […] nos frontières extérieures soient défendues avec des infrastructures physiques, des murs », a déclaré François-Xavier Bellamy des Républicains. Du côté des leaders d’extrême droite, on entend qu’il faut « une double frontière » pour Jordan Bardella, et même « une triple frontière » pour Marion Maréchal. La tête de liste macroniste Valérie Hayer propose un « renforcement de la défense européenne », alors que Raphaël Glucksmann, soutenu par le Parti socialiste, souhaite « un grand plan de réarmement des démocraties occidentales ». Et c’est sans parler de tous ceux qui appellent à « faire entendre la voix de la France » ou proclament que « l’Europe, ça suffit »

Si des frontières sont érigées, c’est face aux travailleurs, jamais face aux membres des conseils d’administration et aux financiers internationaux, qui les sautent allègrement à bord de leurs jets privés. Les capitaux et les capitalistes se moquent des frontières. Mais ils hérissent des murs autour de l’Europe, contre les migrants qui fuient la misère et la guerre, alors que leur présence, souvent jeune, active, efficace, est nécessaire dans les hôpitaux, le bâtiment, les transports et partout.

Quelles que soient la couleur de peau, l’origine, les croyances, avec ou sans papiers, il n’y a dans la classe ouvrière qu’une seule nationalité : travailleur !

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