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Cantines – Saint-Denis : en grève
Depuis le 12 novembre, les cantinières, les animateurs, les ATSEM sont en grève dans les 71 écoles de Saint-Denis. Ce jour-là, seules trois écoles offraient des repas. Le jeudi, seules cinq ont fonctionné en offrant un repas froid aux élèves.
Les salariés de la ville dénoncent un sous-effectif chronique et exigent l’embauche de personnel supplémentaire. La municipalité a rendu la cantine gratuite pour tous, ce qui est bien sûr un progrès. Mais pour cela, elle a fait le choix d’externaliser le ménage des écoles pour économiser trois millions d’euros. De 2020 à 2024, la fréquentation des cantines est passée de 56 % à 74 %, ce qui montre que la gratuité répondait à un vrai besoin mais les effectifs n’ont pas suivi, si bien que la qualité du service comme des repas baisse.
Ainsi dans l’école primaire Diez, les enfants mangent le midi dans des assiettes en carton parce que les salariées de la cantine sont en nombre insuffisant pour assurer la vaisselle. Le ménage privatisé est fait par deux personnes dans une école qui compte 240 enfants. Cerise sur le gâteau, ces deux personnes de ménage travaillent pour deux sociétés différentes. Autant dire que les conditions de travail sont inadmissibles pour les travailleurs, et que les enfants mangent mal dans des locaux mal entretenus.
Quant aux animateurs, ils sont également trop peu nombreux. Le taux d’encadrement des élèves ne cesse de se dégrader au point qu’il n’est pas rare que deux centres de loisirs doivent se regrouper simplement pour pouvoir fonctionner.
Jusqu’à présent, les élus de la ville n’ont opposé que du mépris aux revendications des agents. Ils prétendent qu’ils sont instrumentalisés par le syndicat FO en vue des élections professionnelles et les accusent également de prendre en otage les parents.
Nombre de ces derniers soutiennent au contraire le mouvement, conscients que les agents font grève aussi pour que leurs enfants soient éduqués et mangent dans des conditions dignes.
Un rassemblement de 200 personnes devant la mairie lundi 18 novembre a réuni parents et agents de la ville. La grève se poursuit.