Casino : vente à la découpe et emplois sabrés12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Casino : vente à la découpe et emplois sabrés

La première assemblée générale des actionnaires du groupe Casino, détenu aujourd’hui par les milliardaires Kretinsky et Ladret de Lacharrière, s’est réunie mardi 11 juin.

Elle s’est empressée de voter une prime de 825 000 euros à l’ex- PDG, sabreur d’emplois, Naouri. Plus de 3 000 salariés sont menacés de perdre leur emploi.

Endetté pour près de 7 milliards d’euros par le même Naouri, le groupe Casino a fait la fortune de tous ses actionnaires passés, dont le PDG lui-même. Et ses successeurs, qui ont fait effacer 5 milliards de dettes par le tribunal dans le cadre d’un règlement judiciaire, entendent maintenant continuer à s’enrichir en exploitant ce qui reste de Casino.

Ainsi, après avoir entrepris la vente de près de 400 hypers et supermarchés Casino à Intermarché, Auchan et Carrefour, ils ont repris à leur compte tous les magasins sous enseigne Monoprix, Naturalia et Franprix, ainsi que l’ensemble des supérettes Petit Casino, Vival et Spar, soit au total plus de 8 600 magasins avec environ 30 000 salariés.

Avant cette vente à la découpe, des magasins ont été fermés et des milliers d’emplois supprimés. Parmi les travailleurs qui ont changé d’enseigne, nombreux sont ceux qui ont vu leur rémunération réduite, avec des pertes de primes, en passant de salarié d’un groupe à salarié d’une société représentant un seul magasin, d’une multinationale à une petite PME.

Au sein du groupe Casino actuel, l’emploi de plus de 3 200 travailleurs est menacé. Vingt-six magasins et quatre entrepôts restent en effet sans repreneurs. Cela concerne 1 974 salariés, auxquels s’ajoutent 1 293 salariés de Monoprix et Franprix, du fait de la décision des actionnaires de regrouper tous les sièges en un seul, sur celui de Casino à Saint-Étienne.

Les travailleur n’ont pas à payer, par des salaires amputés et des suppressions d’emplois, pour permettre à des profiteurs de s’enrichir toujours plus, au nom de leur sacro-saint droit de propriété.

Partager