Chiffrages des programmes : prendre l’argent là où il est26/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2917-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Élections législatives

Chiffrages des programmes : prendre l’argent là où il est

Les derniers jours de la campagne électorale ont été marqués par la polémique sur le
chiffrage des programmes électoraux des uns
et des autres, une polémique qui pourrait se
résumer à la question : « Est-ce qu’on a l’argent
pour toutes les mesures proposées ? »

Le camp macroniste accuse le RN de vouloir dépenser « au moins 100 milliards  », quand le Nouveau Front populaire a chiffré ses mesures à 125 milliards pour les deux prochaines années. Attal a quant à lui déclaré : « Les mesures que nous proposons, elles sont financées. S’il y en a qui sont crédibles et qui assument les efforts qui sont demandés pour financer le programme, c’est nous ! On est les seuls ! »

En réalité, toute cette discussion est largement biaisée, car tous affirment qu’ils respecteront la propriété des grands groupes capitalistes, les fortunes de leurs actionnaires et tous les coffre-forts de la bourgeoisie.

Parmi les mesures proposées par la gauche, il y a bien une plus grande imposition des grandes fortunes. Même le RN y va de sa taxe sur les armateurs comme CMA-CGM. Mais tout cela ne représente qu’une égratignure pour les profits de la grande bourgeoisie. Protégés par le secret des affaires, libres de déplacer leurs capitaux sans avoir à rendre de comptes, les grandes entreprises peuvent pratiquer l’optimisation fiscale en toute légalité, c’est-à-dire échapper aux impôts. La taxe sur les super-profits des énergéticiens avait été annoncée à grand bruit par le gouvernement en 2023, devant les profits insolents de ceux qui profitaient de la flambée des prix liée à la guerre en Ukraine. Finalement, il n’en était sorti que quelques millions, tellement les critères étaient restrictifs.

L’argent pour améliorer réellement la vie des travailleurs existe bel et bien dans les poches du patronat. Les actionnaires de Stellantis empochent 18 millions chaque jour, et peuvent se payer un PDG à 100 000 euros la journée.

Mais cet argent, pour aller le prendre et l’utiliser pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, il faudra la mobilisation des travailleurs, avec l’objectif d’imposer leur contrôle sur les comptes et le fonctionnement des entreprises.

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