Durisotti – Sallaumines : vive la grève !29/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P13-1_Durisotti_2024-05-27_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Durisotti – Sallaumines : vive la grève !

La quasi-totalité des 80 travailleurs des ateliers du constructeur automobile Durisotti à Sallaumines, dans le Pas-de-Calais, se sont mis en grève lundi 27 mai au matin.

Illustration - vive la grève !

La direction propose zéro euro d’augmentation pour cette année, alors que les prix et les factures ont encore flambé. La grève a bloqué tous les ateliers, y compris la production des toits de toilettes pour les JO, qui doivent impérativement être livrés en juin, sous peine d’une grosse pénalité.

L’entreprise de 170 salariés est en train d’être rachetée par GTE, propriété de l’héritière de la famille Desprez, qui est venue narguer les travailleurs en pensant les impressionner. Elle est contre les augmentations pour les travailleurs, mais pas pour sa famille. Selon le journal Challenges, la fortune familiale est passée en quinze ans de 145 millions… à 330 millions aujourd’hui. Cela fait plus de 100 % d’augmentation.

Mais, quant à impressionner les travailleurs, c’est raté car, après une journée et un pique-nique devant les portes de l’entreprise, les salariés ont discuté en assemblée générale de leurs revendications et de la manière de se faire entendre. Une revendication uniforme de 150 euros net pour tous et d’une prime de 500 euros a été votée par les 70 salariés réunis.

Mardi 28 mai, la direction a reçu des représentants élus par l’assemblée puis est revenue voir les grévistes… pour proposer encore zéro euro. Face à cette provocation et à une direction qui trouve de l’argent quand ça l’arrange, la colère est montée d’un cran. Les grévistes ont pu dire leurs quatre vérités au directeur, sur les salaires qui ne permettent pas de vivre dignement mais aussi sur les conditions de travail et la sécurité...

Le mouvement continuant, les grévistes discutent des meilleures suites à donner à leur mobilisation pour bloquer la production et faire céder le patron. Tous sont contents de montrer qu’il va falloir compter avec les travailleurs, qui ont décidé et voté ensemble et sortent déjà renforcés de ces deux premières journées de grève.

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