Dès le début de la grève, de larges coupures d’électricité ont été opérées car plusieurs machines étaient à l’arrêt à la production. Après avoir reçu des assurances de la part de la direction, les travailleurs ont suspendu les coupures. Le directeur adjoint de l’entreprise est arrivé en Guadeloupe à la demande des grévistes, qui veulent que l’accord de février 2023, arraché après 61 jours de grève, soit appliqué. Les travailleurs en lutte campent sur leurs positions. Ils veulent que leurs fiches de paie soient rédigées de façon à ce que le travail effectué puisse servir au calcul de leur retraite. En février 2023, ils avaient obtenu des régularisations de leurs salaires remontant à cinq années. Certains rappels ont été versés. Mais, dans l’incapacité de vérifier les salaires qui leur ont été payés, les travailleurs exigent des justificatifs. En face, le directeur prétend qu’accepter les revendications des travailleurs d’EDF PEI en Guadeloupe obligerait EDF à changer l’ensemble des fiches de paie des 70 000 salariés du groupe !

Les revendications portent aussi sur la reconstitution de carrière de certains agents qui comptent plus de 30 années de présence dans l’entreprise et sur les conditions de travail. Après un mois de grève, la détermination des travailleurs est intacte.