Magie des chiffres, le ministère de l’Éducation nationale annonce « des taux d’encadrement qui continuent de s’améliorer » et « des moyens supplémentaires pour les politiques prioritaires », mais sans surprise la réalité est à l’opposé.

Depuis des années, le remplacement des enseignants absents pour maladie est devenu l’exception. Il manque des enseignants, mais aussi du personnel pour faire le ménage, dans les services administratifs, etc. Dans bien des établissements scolaires, le sentiment est qu’on est au bord de l’effondrement.

L’annonce de 2 000 créations de postes d’AESH pour accompagner les élèves handicapés est destinée à faire diversion car cela ne permettra pas de répondre aux besoins des plus de 400 000 enfants scolarisés dans ce cas.

Face aux réactions des enseignants et parents d’élèves, et alors que les syndicats commencent à évoquer un éventuel appel à la grève, la ministre de l’Éducation nationale a affirmé dimanche 13 octobre qu’il pourrait « y avoir des évolutions » à la suite des débats au Parlement. Mais le gouvernement est décidé à faire des économies sur l’éducation, et les jeunes des milieux populaires seront les premiers à en pâtir, pour que l’État continue à avoir les moyens d’arroser la bourgeoisie.