Les enfants sans logement de New York20/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2938-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les enfants sans logement de New York

Selon les chiffres des autorités, au moins 146 000 élèves – un sur huit – des écoles publiques de la ville de New York ont été sans domicile au cours de l’année scolaire 2023-24. C’est un chiffre en augmentation de 23 % sur l’année précédente.

Au cours de la dernière décennie, le nombre de ces élèves sans abri fixe n’a jamais été inférieur à 100 000. Comment pourrait-il en être autrement alors que les loyers augmentent continuellement dans cette métropole, et que les salaires de leurs parents sont à la traîne de l’inflation ?

Ces élèves font en majorité partie de familles, souvent monoparentales, pauvres et presque toujours noires ou hispaniques, qui ont perdu leur logement. Un licenciement, un immeuble déclaré insalubre ou tout autre accident de la vie peut précipiter des familles à la rue. Parmi ces victimes de la crise du logement, des enfants migrants aussi se retrouvent à dormir dans les rues.

Plus de la moitié de ces 146 000 enfants s’entassent dans les appartements surpeuplés de proches, souvent pauvres eux-mêmes. La municipalité essaye d’en caser une autre partie dans des foyers, souvent après des semaines passées à la rue ou à dormir dans des véhicules. Dans les deux cas, ces hébergements provisoires sont souvent éloignés de l’établissement scolaire de ces élèves, dont l’assiduité en cours est très perturbée.

C’est dans une ville dirigée par un maire démocrate, mondialement réputée pour concentrer de nombreuses richesses, dans un État dirigé aussi par une démocrate et dans un pays que Biden a gouverné pendant quatre ans, que cette catastrophe sociale fait ces ravages. Kamala Harris a eu beau répéter, au cours de la récente campagne électorale, que l’économie américaine était florissante, ce que vivent les classes populaires est en réalité une crise permanente. On voit là une des raisons évidentes de la perte de huit millions de voix par les démocrates en quatre ans.

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