MA France – Aulnay-sous-Bois : des travailleurs soudés dans leur combat29/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P12-1_Gr%C3%A9vistes_MA_Fr_-_Aulnay_devant_porte_B3_de_lusine_STellantis_Poissy_-_23-05-24_C_LO_.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MA France – Aulnay-sous-Bois : des travailleurs soudés dans leur combat

La lutte des travailleurs de MA France, usine d’emboutissage à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, qui fournissait à 80 % Stellantis, continue. Ils se sont mis en grève le 16 avril, lorsqu’ils ont compris que MA France, de connivence avec Stellantis, avait décidé de déposer le bilan d’ici quelques mois.

Illustration - des travailleurs soudés dans leur combat

Le départ du mouvement avait pris de court Stellantis, qui avait dû mettre des milliers de travailleurs au chômage sur les trois sites de Poissy, Hordain et Luton en Angleterre. Il a fallu trois semaines à la direction pour redémarrer Poissy, et Hordain ne fonctionne toujours qu’à mi-régime. Rien que cela démontre à quel point les activités des travailleurs sont liées, par-delà les différentes usines, les marques et les pays, et comment une véritable communauté d’intérêt les lie. C’est leur véritable force.

Les patrons ont voulu impressionner les travailleurs en accélérant le dépôt de bilan et en faisant prononcer par le tribunal de commerce la liquidation complète le 13 mai. Comme le prévoit la loi à la solde des patrons, les licenciements doivent être prononcés dans les 21 jours.

La détermination à ne pas se laisser licencier sans faire payer leurs patrons reste forte chez une bonne partie des 280 salariés. Mardi 21 mai, ils se sont retrouvés devant l’étude du liquidateur à Bobigny. Le lendemain, ils se sont rassemblés devant l’immeuble de la Plateforme automobile, près de l’Arc de Triomphe qui recevait un parterre de patrons de la filière. Et le jeudi suivant, 80 travailleurs sont allés distribuer un tract à ceux de l’usine de Poissy. Ils ont été bien reçus et cela a suscité des discussions dans les ateliers.

L’État s’étant senti obligé de satisfaire la demande de nommer un médiateur, une première rencontre a eu lieu jeudi 23 mai et les travailleurs ont pu à nouveau défendre leurs revendications.

Le 28 mai, un commissaire-priseur s’est présenté pour un inventaire, en voulant faire souder les portes des ateliers. Il a dû repartir lorsque les travailleurs lui ont expliqué gentiment que pour l’instant l’usine est sous leur garde et que tout sera rendu aux patrons… dès qu’ils auront payé ce qu’ils doivent aux salariés. C’est dans cet état d’esprit qu’était attendue la deuxième visite du médiateur et que se préparent de nouvelles actions.

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