Gaz à effet de serre : baisse électorale29/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2913-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Gaz à effet de serre : baisse électorale

Le Premier ministre Attal s’est félicité lors d’un meeting pour les européennes, le 22 mai, que les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) auraient baissé de 5,8 % en 2023 en France. Cette diminution n’a pourtant pas grand-chose à voir avec l’action du gouvernement.

D’après les ONG spécialisées, cette baisse repose avant tout sur des facteurs conjoncturels : l’hiver a été moins froid, d’où moins de consommation d’énergie pour le chauffage.

Et puis l’envolée des prix de l’énergie a poussé nombre de familles à limiter la casse en baissant le thermostat d’un ou deux degrés, voire pour certains en renonçant à se chauffer. Est-ce de cela qu’il faudrait féliciter le gouvernement ?

Au niveau mondial, seule échelle où poser cette question a du sens, les émissions de CO2 ont continué à augmenter en 2023. Les annonces récurrentes de nouveaux projets pétroliers faites par TotalEnergies, et encore mardi 21 mai d’un projet au large de l’Angola, illustrent bien l’hypocrisie des discours sur la transition écologique. Ce trust prévoit ainsi d’augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 à 3 % par an sur les cinq prochaines années.

CO2 ou pas CO2, écologie ou pas, pour les véritables décideurs que sont les grands groupes capitalistes, le critère est simple : qu’est- ce qui va rapporter le plus de profit ? Le rôle d’Attal et de ses semblables se limite à couvrir cette réalité sous des discours.

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