Guadeloupe : couvre-feu et coups de feu15/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2911-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Guadeloupe : couvre-feu et coups de feu

En Guadeloupe, le couvre-feu pour les mineurs est entré en vigueur le 22 avril après l’annonce du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de passage sur l’île.

Depuis, dans plusieurs quartiers de Pointe-à-Pitre et des Abymes, les jeunes de moins de 18 ans ont interdiction de se trouver dehors entre 20 heures et 5 heures, sauf s’ils sont accompagnés d’un adulte exerçant l’autorité parentale.

Cette mesure a été décidée prétendument pour lutter contre la délinquance en augmentation. L’État a aussi mis en place des opérations coup de poing appelées Place nette, avec des descentes inopinées de la police dans certains quartiers.

Presque un mois plus tard, le bilan du week-end du 10 au 12 mai a été lourd : cinq agressions par armes à feu dans cinq communes différentes ont fait deux blessés et trois morts. Les victimes ont entre 24 et 35 ans. Deux de ces communes appliquent actuellement le couvre-feu des mineurs. Preuve, s’il en était besoin, que celui-ci et Place nette ne suffiront pas à endiguer la délinquance.

Ce ne sont que des opérations publicitaires pour Macron et Darmanin. Une lutte effective contre la délinquance ne pourra venir que des travailleurs et des exploités, s’ils construisent un monde débarrassé du capitalisme et des paradis artificiels dans lesquels se noie une partie de la jeunesse, contrainte de vivre dans la misère, le dénuement et les trafics en tout genre.

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