Les ménages ciblés sont ceux dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000 euros pour un célibataire et le double pour un couple, et qui sont assujettis à la « contribution exceptionnelle sur les hauts revenus » (CEHR) instaurée par Fillon en 2001. Cela devrait donc concerner 65 000 foyers fiscaux, soit 0,3 % des 20 millions de contribuables.

Les documents établis par l’administration pour accompagner le projet de budget révèlent néanmoins que, en réalité, cet impôt ne concernerait que 24 300 foyers. Il existe déjà pour les plus riches tant de moyens d’échapper au fisc que ce nombre pourrait encore se réduire en réalité.

Le gouvernement continue de prétendre que cette contribution exceptionnelle rapporterait deux fois plus d’argent que le dispositif précédent, mais les services ministériels reconnaissent que leurs estimations sont basées sur les déclarations de revenu de 2022, « sans tenir compte des effets comportementaux »… c’est-à-dire en faisant comme si les bourgeois n’allaient pas faire plancher leurs conseillers pour contourner la mesure, une fois les détails rendus publics.