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Leur société
Libanais réfugiés : pas vraiment accueillis
« À chaque épreuve nous nous tenons à vos côtés, fidèlement, fraternellement » : tels étaient les propos de Macron le 19 septembre, dans un discours intitulé « Libanaises, Libanais, mes chers amis », suite à l’offensive israélienne.
Les Libanais qui sont présents sur le territoire français avec un visa touristique ou un titre de séjour ont l’occasion de mesurer ce que valent les paroles macroniennes.
Rien n’est prévu pour leur donner une suite. Au point que certains Libanais ont déjà dû repartir pour ne pas se retrouver immigrants illégaux.
Les cas dont la presse a fait l’écho sont des parents de Franco-Libanais, venus en visite en France. Certains d’entre eux ne peuvent plus retourner dans leur quartier de Beyrouth, du fait des bombardements. Ils se retrouvent sans possibilité de se loger en France ni au Liban. Le ministère de l’Intérieur, parfaitement conscient du problème, se refuse à prendre une décision d’ensemble, et les renvoie aux préfectures, dont on connaît les délais. Il s’agit donc bel et bien, pour le gouvernement, de continuer à montrer non seulement aux Libanais, mais à tous les habitants de pays en guerre, qu’il est vain de compter sur une quelconque bienveillance de sa part.
Cette politique, aussi choquante soit-elle, n’est pas nouvelle. Lors du retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en 2021, la France, comme les autres pays riches, avait abandonné jusqu’aux employés afghans de sa propre armée.
Pendant que Macron pérore sur la paix, le gouvernement français renvoie peut-être vers la mort des gens dont le seul crime est de ne pas avoir le bon tampon sur le bon papier.