Macron toujours plus belliciste12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Macron toujours plus belliciste

Lors de son intervention du jeudi 6 juin, Macron a franchi, du moins en parole, ce qui est présenté comme un nouveau palier dans l’engagement militaire en Ukraine, en annonçant la fourniture de Mirage 2000-5 et la préparation d’équipages ukrainiens pour les piloter.

Jusqu’à présent, des éléments de formation étaient assurés en France à des Ukrainiens pour voler sur des F-16 américains, mais le gouvernement français n’envisageait pas de fournir des appareils de guerre à Zelensky. Mais, de son côté, le ministre des Armées Lecornu a annoncé la formation par des officiers français d’une nouvelle brigade ukrainienne de 4500 hommes, dans un pays d’Europe de l’Est. Quant à l’envoi d’instructeurs français directement en Ukraine, Macron a à nouveau affirmé cet objectif en parlant de constituer une coalition dans ce but.

Comme souvent, dans les postures va-t-en-guerre de Macron, le théâtral n’est pas loin. Le nombre de Mirage promis à l’Ukraine et leur provenance restent un mystère. Ils sont anciens, comme une bonne partie du matériel livré par la France à Kiev, puisque leur production a été stoppée en 2007. L’impérialisme français ne joue de toute façon qu’un rôle secondaire dans la coalition occidentale qui mène la guerre à la Russie avec la peau des Ukrainiens. Zelensky le sait très bien et, à Paris, il a rencontré son principal et décisif soutien, le président des États-Unis Joe Biden, invité lui aussi pour les célébrations du Débarquement. Biden lui a annoncé une nouvelle aide de 225 millions de dollars et s’est excusé pour les six mois de blocage au Congrès des 61 milliards de dollars qui avaient été promis à l’Ukraine.

Ainsi, autour des commémorations du carnage du 6-Juin, garantie a été donnée à l’Ukraine pour que celui qui est en cours puisse se poursuivre. Tout cela bien sûr au nom de la paix et de la liberté des Ukrainiens, voire des Européens et du monde. Les fabricants et marchands d’armes, eux, se frottent les mains et encaissent les milliards.

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