La Normandie sous les bombes12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

La Normandie sous les bombes

Mercredi 5 juin, dans le cadre des commémorations du débarquement du 6 juin 1944, Macron a rendu hommage à Saint-Lô aux victimes civiles de la bataille de Normandie.

Saint-Lô avait été bombardé et anéanti à près de 80 % par l’aviation alliée dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, faisant 352 morts et jetant sur les routes de l’exode ses 10 000 habitants. C’était une « cible nécessaire », a rappelé Macron, égrenant le nom des villes normandes elles aussi visées par les bombardiers américains ou anglais, qui firent quelque 20 000 tués et laissèrent ruines et cendres après leur passage.

Macron a repris la justification qu’avait alors donnée l’état-major allié et qui continue d’être donnée : la destruction de villes entières visait à empêcher la concentration de l’armée allemande et à appuyer la progression des troupes alliés en Normandie. En fait, ces bombardements sur les centres urbains avait un mobile politique : ils étaient destinés à terroriser les populations et à les condamner à la fuite sur les routes ou à vivre dans les ruines pour stériliser toute envie de révolte, comme celle qui avait marqué la fin de la Première Guerre mondiale en Europe, en particulier après la révolution russe.

Partager