Nvidia  : de l’argent comme s’il en pleuvait12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Nvidia  : de l’argent comme s’il en pleuvait

Mercredi 5 juin, la valeur en Bourse de la multinationale Nvidia, leader des puces dans le domaine de l’intelligence artificielle, a atteint le chiffre astronomique de 3 012 milliards de dollars, soit autant que l’ensemble des entreprises du CAC 40 réunies.

Les journalistes économiques s’extasient devant une telle réussite, puisque Nvidia ne valait encore « que » 2 000 milliards de dollars en mars 2024. L’épidémie de Covid et les confinements qui ont suivi, puis l’apparition de ChatGPT et de l’IA ont véritablement fait exploser la valeur de l’entreprise : son chiffre d’affaires a triplé pendant le seul premier trimestre de cette année. Le titre a même augmenté de 16 % dans la seule journée du 22 février, soit 277 milliards de dollars supplémentaires.

Bien sûr, une telle explosion n’a plus aucun rapport avec ce que fournit réellement Nvidia, en l’occurrence la conception de puces utilisées dans l’intelligence artificielle, mais plutôt avec ce qu’en attendent les spéculateurs et investisseurs en tout genre, qui cherchent où placer leurs masses de capitaux. Un tel phénomène a touché Tesla il y a quelque temps. Alors que l’entreprise américaine ne produisait que très peu de voitures électriques, sa valeur en Bourse crevait les plafonds, les parieurs misant alors sur une explosion de la demande, qui n’est jamais venue. Résultat, Tesla a perdu 65 % de sa valeur en 2022, près de 700 milliards de dollars partis en fumée.

Ces bulles spéculatives de plus en plus grosses menacent toute l’économie capitaliste, en même temps qu’elles en sont le produit. Les capitalistes déplacent des masses énormes de capitaux au gré de leurs espoirs de profits. Qu’importe si cela n’a aucun rapport avec la réalité de la production, le principal est de savoir retirer ses billes avant l’effondrement.

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