Paroles, paroles : les travailleurs ne se nourrissent pas de promesses12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Paroles, paroles : les travailleurs ne se nourrissent pas de promesses

À la veille du 30 juin, les promesses électorales fleurissent.

Le Rassemblement national et les partis du Front populaire, nouvelle mouture de l’union de la gauche, prétendent tous se préoccuper du sort des salariés qui ont de petits revenus ou de petites retraites, et se disent prêts à combattre la hausse des prix.

Ainsi le RN affirme qu’il baissera la TVA sur le gaz, l’électricité, le fioul et qu’il rétablira le « prix français de l’énergie ». La gauche affirme qu’elle imposera un nouveau calcul du prix des énergies et augmentera le smic.

Mais les dirigeants des plus grandes entreprises du pays restent tout de même sereins. L’un d’eux l’a exprimé ainsi : « Tout le monde veut renverser la table mais, une fois au pouvoir, les responsabilités, ça responsabilise. ».

Effectivement, les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Si le monde du travail, si tous ceux dont les revenus sont épuisés dès le 10 du mois veulent obtenir une augmentation des pensions de retraite, des salaires ou des allocations pour réussir à assumer leurs dépenses de base, ils doivent se préparer à l’imposer. Quel que soit le futur gouvernement, même les petites réformes ou coups de pouce attendus par les salariés et les plus pauvres seront sacrifiés à la défense des profits. Le grand patronat a bien des moyens de dicter les réformes qu’il souhaite, et qui consistent à faire les poches des classes populaires pour grossir ou maintenir ses fortunes.

Sans rien attendre du résultat des élections, il y a nécessité à ce que les travailleurs s’organisent autour de revendications indispensables, en particulier l’augmentation – et l’indexation sur les prix – des pensions de retraite, des salaires, des allocations de chômage, la répartition du travail entre tous, l’interdiction des licenciements, et contre la précarité et l’exploitation qui se durcissent dans les entreprises.

Le seul moyen pour les travailleurs de défendre leur niveau de vie et leurs conditions d’existence est de s’organiser pour imposer à la bourgeoisie leurs exigences, celles de la classe qui produit tout et sans laquelle rien ne fonctionne.

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