Retailleau : la surenchère permanente09/10/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/10/P6-1_Retailleau_prisons_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C5%2C800%2C455_crop_detail.jpg

Leur société

Retailleau : la surenchère permanente

Après s’être affiché le 4 octobre en Italie, aux côtés de son homologue du gouvernement Meloni, Retailleau a réuni les préfets, et l’a fait savoir aux journalistes, au sujet des OQTF (obligations de quitter le territoire français).

Illustration - la surenchère permanente

Ces OQTF, qui frappent les travailleurs sans papiers, ne seraient pas assez strictement suivies d’effet d’après Retailleau. Il reprend la vieille démagogie d’extrême droite qui assimile délinquance et immigration. S’il a, pour cela, récupéré sans vergogne le meurtre de Philippine, il a été beaucoup plus discret sur les viols de Mazan, dont les auteurs, bien plus nombreux, ne sont pas des migrants. Retailleau se moque des violences infligées aux femmes et des féminicides comme de la délinquance qui pourrit les quartiers.

Le ministre veut rendre la vie de plus en plus dure aux travailleurs migrants en situation irrégulière. Il compte prolonger la durée de rétention de 90 à 210 jours et retirer aux associations, telles que la Cimade ou France terre d’asile, leurs possibilités d’assistance juridique dans les centres de rétention administrative.

S’attaquer à des boucs émissaires, de préférence pauvres, afin de diviser les travailleurs est une politique qui n’a rien de neuf ni de propre à Retailleau. Elle plaît au RN mais elle sert surtout de diversion à l’heure où le gouvernement déclenche une série de nouvelles attaques brutales au profit exclusif de la bourgeoisie. Retailleau joue un rôle indispensable à celle-ci, et plus elle aggravera son offensive , plus elle aura besoin de tels agitateurs.

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