Le ridicule ne tue pas, mais quand même…26/06/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/06/P7-1_2024_06_15_Manif_contre_RN_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C492_crop_detail.jpg

Élections législatives

Le ridicule ne tue pas, mais quand même…

Le programme de Jordan Bardella pour l’éducation
se résume à sa formule d’un “big bang” de l’autorité.

Illustration - Le ridicule ne tue pas, mais quand même…

Il instaurerait ainsi l’interdiction du téléphone portable pour les élèves au collège et au lycée, le vouvoiement obligatoire à l’égard des enseignants et la poursuite de l’expérimentation du port de l’uniforme. Cette démagogie franchement ridicule est destinée à séduire tous ceux qui pensent que les problèmes de l’Éducation nationale se résoudraient en faisant les gros yeux aux élèves, voire en les mettant au piquet ou en leur tapant sur les doigts à coup de règle, comme dans les années 1900.

Plus sérieuse est son intention de mettre fin au collège unique en ressuscitant l’examen d’entrée en sixième et en orientant après la quatrième une partie des élèves vers des études en professionnel les faisant la part belle aux stages en entreprise et à l’apprentissage. Les autres pourraient alors poursuivre un enseignement général préparant à la voie royale des études longues. Ce serait avancer de deux ans le tri social qui se fait actuellement à la fin de la troisième, la majorité des enfants des classes populaires se retrouvant en lycée professionnels ou en apprentissage, avec un enseignement général de plus en plus réduit. Bardella marche ainsi sur les pas d’Attal et de sa politique du « choc des savoirs » voulant mettre fin au collège uniforme et instaurer des groupes de niveau.

Dans le domaine de l’éducation comme dans les autres, le verbiage sur l’autorité est surtout destiné à cacher une réelle régression pour les classes populaires.

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