Saint-Omer : RSA et travail forcé06/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2936-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Omer : RSA et travail forcé

L’application de la loi sur l’obligation de travailler pour les allocataires du RSA montre ce qu’elle est vraiment : exploitation renforcée pour les travailleurs et nouvelle source d’enrichissement pour les grands groupes capitalistes.

Dans le secteur de Saint-Omer, des allocataires du RSA, sous la pression des services sociaux, se retrouvent à devoir travailler pour 3,4 euros de l’heure. En cas d’absence, le RSA risque d’être supprimé et les allocataires risquent de se retrouver sans aucune ressource.

Le travail consiste à faire du conditionnement pour Auchan, Nocibé ou la verrerie Arc. Les conditions de travail sont déplorables, dans un hangar sans fenêtre où il fait trop chaud l’été et trop froid l’hiver. Le versement du « pécule » (ils n’osent tout de même pas appeler cela un salaire) se fait en liquide une fois par mois, avec les risques de vols et de tensions que cela peut entraîner. En fin de journée, les chefs se permettent des fouilles. Comme si les voleurs étaient ceux qui viennent travailler pour moins de 24 euros la journée au profit de grands groupes capitalistes, qui bénéficient ainsi d’une main-d’œuvre quasi gratuite.

C’est une obligation révoltante pour ceux qui, privés d’emploi et contraints au RSA, subissent ces humiliations et cette exploitation. Et c’est une véritable menace pour l’ensemble des travailleurs, mis en concurrence avec la complicité de l’État.

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