Vers une guerre contre l’Iran ?17/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2933-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Vers une guerre contre l’Iran ?

Le 1er octobre, l’Iran a lancé plusieurs centaines de missiles sur Israël, en riposte à l’assassinat du chef du Hezbollah à Beyrouth. Le 9 octobre, le ministre israélien de la Défense, Yoav Galllant, a promis une attaque « précise, mortelle et surprenante » contre l’Iran.

« L’Iran ne comprendra pas ce qui lui arrive », a déclaré le ministre, semblant vouloir franchir un pas de plus vers une généralisation de la guerre au Moyen-Orient. Après les mises en garde de Biden contre toute tentative d’Israël de cibler les installations nucléaires iraniennes ou même de frapper leurs installations pétrolières, et suite à un échange téléphonique, Netanyahou aurait adopté, d’après le Washington Post, une « position plus modérée ». Mais il a obtenu, en échange en quelque sorte, le déploiement sur son sol d’un système de défense antimissiles plus sophistiqué, et surtout le soutien américain à la guerre menée au Liban. Netanyahou sait depuis longtemps qu’il lui suffit d’attaquer l’Iran, puis de se dire menacé d’une riposte, pour que les dirigeants américains lui réaffirment leur solidarité au nom du « droit d’Israël à se défendre » !

Les dirigeants iraniens, de leur côté, n’ont cessé de montrer qu’ils ne souhaitent pas s’engager plus avant dans un conflit qui les opposerait à Israël, mais aussi, derrière celui-ci, aux États-Unis. Cela n’empêchera pas Netanyahou de continuer à déclarer périodiquement qu’il pourrait faire la guerre à ce régime présenté comme « l’empire du mal »

Netanyahou ira-t-il au-delà de ses menaces actuelles contre l’Iran ? Tout dépendra évidemment de son protecteur américain, partagé entre le souci de réussir à contrôler la situation au Moyen-Orient et la tentation de saisir l’occasion d’affaiblir, voire de renverser le régime iranien qui est depuis longtemps une de ses cibles. Ce ne serait malheureusement pas la première fois que les États-Unis se lanceraient, directement ou par puissance régionale interposée, dans une guerre contre un régime considéré comme gênant.

Ce serait alors une guerre de plus, et des destructions encore plus massives. Les dirigeants impérialistes ont l’habitude de jouer avec le feu en faisant payer aux peuples les conséquences des guerres qu’ils ont allumées.

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