Besançon : Goodyear criminel24/05/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/05/pneu-camion-940x600.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C940%2C565_crop_detail.jpg

Brève

Besançon

Goodyear criminel

Illustration - Goodyear criminel

Une habitante du Doubs vient d’obtenir que le trust Goodyear soit traduit en justice.

Depuis dix ans elle enquête depuis la mort de son mari en 2014 sur l’autoroute A36, dans le Doubs, dans une collision avec un semi-remorque arrivant en sens inverse, dont le pneu avant gauche venait d’éclater.

 À force de persévérance, souvent seule, elle fait un lien entre l’éclatement du pneu Goodyear Marathon LHS II, à l’origine de la collision, et de nombreux autres accidents en France et en Europe

Après un premier classement sans suite, elle dépose plainte avec constitution de partie civile en 2016 pour “homicide volontaire” et transmet ses investigations personnelles au parquet de Besançon.

Un expert est saisi. Il analyse le pneu incriminé et conclut que l’éclatement à l’origine de la perte de contrôle du camion n’est pas dû à une cause extérieure, mais à un défaut de fabrication du pneu.

La médiatisation de son combat contre Goodyear, révélée par Le Monde et filmée dans un documentaire d’Arte, a permis que soit transmis à la justice un dossier recelant des documents internes à Goodyear, laissant penser que le manufacturier connaissait la défaillance de certains de ses modèles et a cherché à la dissimuler.

Mardi 21 Mai 2024, la justice a mené des perquisitions sur trois sites de Goodyear, en France, à l’usine de production des pneus défectueux au Luxembourg et au siège européen de la société en Belgique.

On ne sait pas si Goodyear sera condamné, mais on voit qu’un contrôle des entreprises par les travailleurs serait vital

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