Michelin St-Doulchard (Cher) : Coup de colère à l’usine26/03/20232023Brèves/medias/breve/images/2023/03/P13-3_Michelin_St-Doulchard_C_LO.png.420x236_q85_box-0%2C4%2C385%2C220_crop_detail.png

Brève

Michelin St-Doulchard (Cher)

Coup de colère à l’usine

illustration
Lors d'un débrayage en 2022

L’usine Michelin de St Doulchard (près de Bourges) compte environ 600 travailleurs.

Vendredi 17 mars, à 7h du matin, un mail de la banque Natixis informait les travailleurs que la prime d’intéressement était cette année d’environ 800 euros, alors qu’elle était de 2 000 euros l’an dernier.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

A 9h du matin, parti d’un atelier, un groupe de travailleurs a fait le tour de toute l’usine. Et c’est à 90, devant les bureaux de la direction, qu’ils ont tenu leur première assemblée générale et voté la revendication : 1 200 euros net pour tout le monde, pour compenser le manque à gagner. Et cela, tout de suite. Des réflexions ont fusé : « Michelin fait des milliards de bénéfices sur notre dos. On n’est pas responsables de leurs problèmes de production. L’inflation est à 15 %. On veut le pognon sur la paye de mars ».

La grève a été maintenue jusqu’à 13h pour faire la jointure avec l’équipe d’après-midi. Celle-ci a immédiatement débrayé. C’est au total, avec l’équipe de nuit et du week-end, plus de 250 travailleurs qui ont débrayé.

Pour essayer de calmer la colère, la direction a proposé de « trouver des solutions » et de payer en partie les heures de grève.

Mardi 21, alors que les travailleurs étaient toujours aussi nombreux à ne pas vouloir lâcher le morceau, la direction a finalement cédé des primes : 775 euros bruts versés en avril et une promesse de 3 fois 200 euros bruts mensuels si les objectifs de production sont atteints en mars, avril et mai.

En utilisant leur force collective, les travailleurs ont su empêcher en partie le mauvais coup de la direction.


 

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