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Brève
Ville de Tours
La mairie tente un grossier tour de passe-passe
Depuis des mois, le maire lanterne les salariés sur les congés d’ancienneté dont une loi de 2019 prévoit la suppression. La pétition signée en mars par 1400 agents pour réclamer des augmentations de salaire est tombée dans l’oreille d’un sourd. À chaque rencontre, le maire déroule toutes les raisons qui font que ces gens-là trouvent normal que les salariés vivent avec une misère (Voir brève du 8 juin).
Mardi 14 juin, à l’appel des syndicats, 250 agents de 24 services différents se sont retrouvés dans la cour de l’hôtel de ville. Après avoir fait le point et réclamé un nouveau rendez-vous avec la municipalité, les grévistes sont partis en manifestation dans les rues du centre-ville. Très remontés, très déterminés face aux méthodes de leur employeur, ils se sont fait entendre avec force sifflets, chansons et slogans.
Au retour, l’adjointe n’avait rien de nouveau à annoncer. Les syndicats ont alors appelé à une nouvelle grève deux jours après, le jeudi 16.
Ce matin-là, juste avant le rassemblement des grévistes, la municipalité avait convoqué les syndicats. Elle annonçait 120 euros pour les catégories C, 100 pour les B, et 80 pour les A. Mais ces sommes incluaient les quelques primes touchées début 2022, et la revalorisation du point d’indice annoncée pour juillet. Après calcul, l’augmentation réelle pour les catégories C serait en fait d’environ 60 euros.
La mairie a ainsi tenté un beau tour de passe-passe. Mais ce dernier a fait flop et a fait monter d’un cran la colère. D’autant plus que la promesse d’une compensation de 100 euros par jours de congé supprimés étaient au passage passés à la trappe.
Les grévistes, au nombre d’un peu plus de 100, ont décidé d’envahir la mairie et s’y sont installés, décidés à être entendus. Ils ont fini par obtenir un nouveau rendez-vous avec le maire le mardi 21 juin. Les syndicats ont appelé à se rassembler en heure d’information syndicale le lendemain pour que les agents puissent se prononcer sur les nouvelles propositions.
Le maire, Europe Écologie Les Verts, a cru pouvoir jouer au plus fin et se débarrasser de la grogne des salariés par de belles paroles. Il a manqué son affaire.