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Brève
CHU de Nantes
Urgences saturées
Mardi 2 janvier, une patiente, adressée par un EPHAD, est décédée sur un brancard dans la file d’attente des urgences du CHU de Nantes. Ce décès est survenu alors que les urgences étaient confrontées à une très forte activité depuis le début des fêtes de fin d’année. Ainsi, durant les vacances scolaires, on comptait en moyenne 240 entrées par jour contre 170 il y a deux ans.
L’habituel manque de médecins, aussi bien à l’hôpital qu’en libéral, se fait d’autant plus criant en ce moment qu’il rencontre la période des maladies infectieuses et des congés de beaucoup de généralistes libéraux. « Notre effectif était au complet mais pour autant, ça n’a pas suffi » relate, de son côté à Ouest France, le président de SOS Médecin Nantes. Et en effet, cette structure, qui sert bien souvent de soupape lorsque la médecine de ville et les urgences sont saturées, a dû, à plusieurs reprise, refuser des appels pendant ces vacances fautes de médecins disponibles.
En avril dernier, Macron avait pourtant déclaré avoir pour objectif de « désengorger les Urgences d’ici la fin 2024 ». Cette situation, pourtant pas nouvelle (les urgences sont saturées tous les 6 mois : été et hiver), que Macron avait alors l’air de découvrir, est la conséquence de décennies de politiques d’économies sur le dos des hôpitaux (27000 lits en moins en 10 ans).
Pour la santé de tous, pour des conditions d’accueil et de travail dignes dans le secteur médico-social, il est urgent d’exiger du personnel, aux Urgences comme dans tous les services, à l’hôpital et en EPHAD.