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Dans les entreprises
Mort au travail
La responsabilité de Terrena une nouvelle fois reconnue par la justice
La coopérative agricole Terrena vient d’être définitivement condamnée pour la mort d’un ouvrier de 41 ans écrasé en 2017 par la machine qu’il devait nettoyer sur le site d'Ancenis. L’entreprise a toujours refusé de reconnaître sa responsabilité pourtant évidente dès le début. 7 ans après les faits - et 3 procès dont la direction de Terrena n’acceptait pas le verdict - l’entreprise est reconnue coupable et devra payer une amende de… 30000 euros ! Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas cher payé pour avoir causé la mort d’un homme.
C’est d’autant plus choquant que cette mort est survenue après deux autres autres accidents mortels pour lesquels le groupe a été contraint de reconnaître sa responsabilité : en 2009 dans sa filiale Elivia au Lion d’Angers où un salarié de 50 ans avait été asphyxié par les émanations nocives émanant de la zone de l’abattoir où il était employé ; en 2011 à Saint-Mathurin-sur-Loire où un jeune ouvrier de 19 ans avait été écrasé par la chute d'un muret mobile en béton.
Même si les amendes sont dérisoires, c’est une satisfaction morale d’obtenir la condamnation de ce grand groupe industriel employant plus de 13 000 salariés et dont le chiffre d’affaires dépasse les 5 milliards d’euros. Mais pour obtenir une véritable sécurité sur tous les sites de l’entreprise, il faudra que les travailleurs eux-mêmes se mobilisent pour l’imposer.