Les Parentèles - Mérignac (Gironde) : le ras le bol du personnel20/09/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/09/Capture_decran_2024-09-20_a_20.04.42.png.420x236_q85_box-0%2C42%2C630%2C396_crop_detail.png

Brève

Les Parentèles - Mérignac (Gironde)

le ras le bol du personnel

Illustration - le ras le bol du personnel

Les salariées des Parentèles, un Ehpad de Mérignac spécialisé dans l'accueil des malades souffrant de la maladie d'Alzheimer, en ont assez du sous-effectif permanent.

Le personnel dont la majorité sont des femmes est contraint de travailler à 8 ou 9 par équipe quand 12 soignants sont nécessaires pour prendre en charge plus de 80 patients. L'amplitude horaire de chaque équipe est de 2 fois 12 heures, de fait, les salariées sont épuisées et l’une d’elle expliquait qu’elles avaient le sentiment de mal faire leur travail. Sans compter que la plupart sont très mal payées et cela ajoute à leur exaspération et leur colère.

La direction, qui ne trouve jamais le chéquier pour payer les heures supplémentaires, n'est pas avare d'idées : elle veut maintenant ouvrir un nouveau service de 8 résidents, au 2ème étage, avec une seule soignante dédiée et pas d'ASH ! Ne supportant pas cette nouvelle provocation, la quasi-totalité du personnel a démarré une grève ce vendredi : rassemblés devant le centre, les grévistes (personnel soignant et technique) ont déployé des banderoles dénonçant les mauvaises conditions de travail : « personnel délaissé = patient en danger » pouvait-on lire sur l’une d'elle.

Les grévistes revendiquent une augmentation des salaires de 35 % ainsi que le recrutement du personnel nécessaire. Peu impressionnés par l'huissier envoyé par la directrice, ils ont décidé de faire connaître aux familles et au public l'envers du décor, le contexte dans lequel les patients sont traités, en dépit des discours sirupeux de la direction.

En effet le groupe Domidep, propriétaire d'Almage et de ses 5 centres Alzheimer, qui se prétend au service des patients, fait en réalité de juteux profits (22 millions d'euros en 2022) sur le dos du personnel mais aussi en proposant des chambres en Ehpad à des investisseurs. Les travailleuses et travailleurs de l'Ehpad ont bien raison de dénoncer cette exploitation de ce que les capitalistes et autres investisseurs appellent dorénavant "l'or gris" et qui repose sur l'exploitation de leur travail !

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