Les fossoyeurs à l'oeuvre

Mardi 10 septembre, les salariés de la société Stéris étaient en grève contre la fermeture de leur usine de production menaçant l’emploi de 96 salariés sur les 248 que compte l’entreprise. Les salariés ont appris la nouvelle par un simple mail de la direction. Stéris est la filiale française d’une multinationale américaine employant 16 000 travailleurs dans le monde avec un chiffre d’affaires dé 4,6,millards de dollars. 

Cette fermeture intervient treize ans après l'ouverture pour la production de tables chirurgicales. À l’époque l’entreprise avait reçu une subvention de la Région pour les travaux d’installation au Haillan. Mais qu’à cela ne tienne, les actionnaires de Steris ont estimé que 5% de part de marché en Europe, 836,1 millions de dollars de profits en 2024 et un résultat net en progression de 14 % M€, cela n’était pas assez rentable à leur yeux ! Abasourdis par cette décision brutale et dont le seul motif était financier, les grévistes ont voulu interpeller les pouvoirs publics. Ainsi Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, a dit « qu’il n’était pas content de la décision » et l’a « signifié à la direction Stéris ». Ce qui n'a visiblement pas beaucoup ému la direction de Stéris !

Les syndicats quant à eux parlent de licenciements « boursiers ». En réalité, c’est le fonctionnement normal du capitalisme, les patrons décident et leurs larbins dans les institutions et à la tête de l'Etat sont là pour les servir ! Un système complètement fou que les travailleurs devront mettre à bas.