Un toit pour Tous

Le 2 avril, c’était la fin du plan hivernal, c’est à dire la fin des hébergements mis à la disposition des sans-abri pendant les 5 mois d’hiver, entraînant à Tours la fermeture du CTRO qui disposait de 80 places.

C’est le collectif « Pas d’enfants à la rue » qui dès le mardi soir s’est préoccupé du sort d’une cinquantaine de personnes dont 27 enfants. Ils ont d’abord investi un dojo du Palais des Sports, où ils ont réussi à rester trois nuits. Et c’est la mairie de Tours qui a fini par ouvrir un gymnase et l’a mis à disposition pendant un mois, avec l’intention de présenter ensuite la facture à l’État.

Cette fin de plan hivernal était connue de longue date. Mais les autorités dont c’est la compétence de s’occuper des sans abri n’avaient, sans surprise, rien prévu, sinon l’appel au 115, dont les moyens sont insuffisants, et qui laissent nombre de personnes, y compris avec enfants, sans solution d’hébergement. Pire, comme le nombre de places est réduit, lorsqu’une place est libérée pour une famille, c’est parce qu’une autre a été renvoyée à la rue.

Un système de rotation éhonté qui s’est mis en place au fur et à mesure que la misère et les besoins augmentent, mais qui ne règle rien. Pourtant les richesses et les logements ne manquent pas dans ce pays. Un toit pour tous, c’est un minimum.