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Communiqué
Alstom : la mobilisation a forcé le gouvernement à agir, il faut qu’elle continue
Le gouvernement a annoncé un plan de commande de 21 rames de TGV pour tenter de maintenir la production sur le site d’Alstom de Belfort.
Cette promesse tiendra-t-elle au-delà de l'élection présidentielle et tous les emplois du groupe seront-ils réellement garantis ? En tout cas, c’est la mobilisation des salariés et de la population de Belfort qui a forcé le gouvernement et la direction d’Alstom à changer leur plan. Et c'est une bonne chose.
La droite, le Front National et les opposants à Hollande, même à l’intérieur du PS ou sur les marges, dénoncent un rafistolage et une mesure électoraliste à courte vue. Mais, comme Hollande et Valls, ils n'imaginent même pas imposer quoi que ce soit aux actionnaires pour les contraindre à prendre sur les profits accumulés de quoi financer le maintien des emplois à Belfort.
Ils peuvent parler de politique industrielle, d'état stratège, la réalité c'est qu'au pouvoir, ils ne dirigent rien du tout car les décisions, les choix stratégiques comme ils disent, appartiennent aux grands groupes capitalistes qui ne gèrent leurs affaires qu'en fonction de leurs profits à court terme. Et tous ces politiciens sont les premiers à défendre et justifier cette domination d'une minorité de grands actionnaires. Ils sont les premiers à relayer et à justifier le diktat et les chantages patronaux.
Les travailleurs n'ont pas plus à attendre des discours des uns que des promesses d'un gouvernement aux abois. C’est la mobilisation des travailleurs d’Alstom et de ceux de Belfort qui a contraint le gouvernement à agir. Ce sera leur capacité à maintenir la pression qui garantira leurs emplois.