Après les élections européennes du 9 juin 202409/06/20242024Communiqués/medias/communique/images/2024/06/Microsoft_Word_-_Document2.jpg.420x236_q85_box-273%2C196%2C2368%2C1376_crop_detail.jpg

Communiqué

Après les élections européennes du 9 juin 2024

Illustration - Après les élections européennes du 9 juin 2024

À l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons pas encore les résultats de notre liste Lutte ouvrière – le camp des travailleurs. Mais nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui ont fait le choix de voter pour notre liste.

Même s’ils constituent, aujourd'hui, un courant minoritaire, ce sont eux qui avaient raison. Ils ont refusé de jouer le jeu de cette énième comédie électorale et se sont placés sur le terrain des intérêts des travailleurs de tous les pays ; celui de leur lutte contre la grande bourgeoisie pour renverser le capitalisme.

Car il n’y a pas le choix. Le capitalisme n’est plus capable de faire progresser l’humanité. Il donne à admirer ses milliardaires et leurs caprices de riches quand la population mondiale s’enfonce dans la faim et la misère. Au lieu de construire des hôpitaux et des écoles, il fabrique des missiles et des avions de chasse. Pour imposer sa suprématie et son pillage, la grande bourgeoisie et ses politiciens aux ordres dressent les peuples les uns contre les autres et les plongent dans des guerres atroces, comme à Gaza et en Ukraine. Au lieu de chercher à réparer le climat, ils sont en train de nous conduire vers une troisième guerre mondiale.

Ce concours entre les écuries politiques pour passer l’une devant l’autre est dérisoire. Elles aspirent toutes à gouverner ce système complètement fou et de plus en plus barbare. La seule chose qui compte est de faire exister et de renforcer, dans le monde du travail, un courant communiste révolutionnaire et internationaliste.

Les commentateurs n’en finissent pas de gloser sur le duel qui opposerait la majorité au Rassemblement national. Mais tout comme Macron, Le Pen et Bardella sont des ennemis de la classe ouvrière. Ils soutiennent l’ordre bourgeois, le pouvoir patronal et la propriété privée capitaliste.

Sans être au pouvoir, le Rassemblement national dresse déjà les travailleurs et les pauvres les uns contre les autres. En faisant passer les immigrés, des femmes et des hommes qui font souvent les métiers les plus durs et les plus mal payés, pour des fardeaux ou des menaces, le RN divise et affaiblit les exploités face à la grande bourgeoisie. Tout cela, pendant que celle-ci accumule des fortunes au travers de l’exploitation et du pillage du monde.

Le Pen et Bardella font mine de s’opposer à la politique va-t-en guerre de Macron, mais ils attisent le nationalisme, le patriotisme et le militarisme. Comme leurs ancêtres d’extrême droite l’ont fait en leur temps, si les intérêts des capitalistes français l’exigent, ils gouverneront en s’appuyant sur des régimes autoritaires et fascistes. Ils feront marcher la population au pas, y compris dans des guerres meurtrières. Les travailleurs qui soutiennent le RN se fourvoient donc gravement.

Mais si le RN incarne à leurs yeux la capacité de changer leur vie, on le doit aux renoncements et aux trahisons des partis de gauche quand ils ont gouverné. On le doit au fait que ceux-ci ont abandonné la perspective révolutionnaire depuis longtemps et se sont intégrés à l’ordre bourgeois.

Aujourd'hui, cette même gauche gouvernementale - le PS, La France insoumise, les Ecologistes et le PCF- divisée ou unie, continue de tromper les travailleurs avec des promesses électorales aussi dérisoires que mensongères. Ces partis parlent de capitalisme à visage humain, mais le capitalisme a de plus en plus l’odeur du sang et des destructions.  

Voter pour les uns ou pour les autres, c’était voter pour l’ordre bourgeois. Alors, tous ceux qui ne se sont pas laissé duper par le petit jeu politicien peuvent en être fiers.

Ils ont affirmé la nécessité que les travailleurs prennent la direction de la société parce qu’eux seuls peuvent la réorganiser sur des bases collectives, de façon à mettre en commun les richesses et les moyens de les produire pour répondre aux besoins de tous.

Ils représentent des femmes et des hommes qui ne se découragent pas et continuent de placer leur confiance dans la capacité de révolte du monde du travail pour renverser l’ordre capitaliste. En cela, ils ont fait entendre les idées qui représentent le seul avenir pour l’humanité.  

Si le capitalisme nous conduit aux pires horreurs et à la barbarie, il fabrique aussi des révoltés, des révoltes et des insurrections. C’est dans ces moments de révolte que la minorité de travailleurs conscients peut grandir, devenir la majorité et transformer la société en s’attaquant au véritable pouvoir qui s’impose à toute la société : celui de la grande bourgeoisie, des grands actionnaires, du grand capital. C’est en s’appuyant sur ce programme et l’idéal révolutionnaires que ces révoltes peuvent déboucher sur de nouvelles révolutions et changer la face du monde.

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